Bertinat Eric
De l'horlogerie (3)
Dernière mise à jour : 7 mai 2021
La pendule d’Esther.

Esther est une jeune et jolie étudiante. Elle m’a demandé de réparer une vieille horloge, le cabinet est en bronze, qu’elle a acquise et qui, brinquebalante, ne fonctionne pas. Et pour cause, le mouvement a été remplacer par un vieux réveil abîmé (voir photo), qui fait office de cadran. Je n’ai pas osé lui demander combien elle avait payer cette merveille. Mais, évidemment, il m’est impossible de la réparer. Soit on place un mouvement mécanique neuf, soit on place un mouvement à quartz. L’une comme l’autre solution ne restaureront pas la pendule mais en feront un objet de décoration. Je penche plutôt pour le quartz (une hérésie pour un horloger !) : on trouve des jolis cadrans, style horloge de Paris, dans la dimension recherchée. Après, il faudra bricoler un peu (une hérésie de plus pour un horloger !).
Soit je colle le cadran (une hérésie…) , soit je perce minutieusement des trous (avec un foret), passe un taraud pour faire un filet de vis, puis fixe mon cadran au moyen de 3 vis. Voilà qui est beaucoup plus professionnel. J’attends la réponse de la jeune et jolie étudiante.
Et ne peut m’empêcher de plaisanter sur le jargon utilisé dans ma profession, si peu adapté au langage épicène. Un taraud est utilisé pour couper ou former la partie femelle de la paire d'accouplement. Je laisse les spécialistes du langage dégenré et non sexiste s’en donner à cœur joie !